• Récit54

    Récit54

    Récit érotique écrit par Alexis2.
    Auteur homme      jeanetfrancisgmailcom

    Soir d'été torride (1)


    Il s’appelle Francis. C’est le père de mon copain Joël. Hier il est devenu mon amant.
    Hier il faisait une chaleur de four, la plus chaude journée de l’année selon la météo et je n’ai aucune raison d’en douter. Ce que j’ai vécu hier est l’expérience la plus excitante qu’il m’ait été donné de vivre depuis que j’ai l’âge de comprendre et d’interpréter mes émotions. Hier j’ai été emporté par un maelström de sensualité irrépressible. J’ai avalé toute la chaleur de ce jour caniculaire et je l’ai déversé en un flot puissant de désir et de passion aux pieds de l’homme consentant et comblé. J’ai abandonné cet après midi là mon innocence de garçon timide, mes années d’insouciance, mon corps de jeune homme. Il s’empara de tout en soudard à demi enivré de mauvaise bière sans questions ni remords, alourdi d’alcool et de chaleur.
    Sur le vieux canapé fatigué, il se laissa caresser, sucer, avaler. Tout cela lui semblant naturel, inconscient de sa propre suffisance. Convaincu de son charme pourtant si incertain de trentenaire avancé. Et pourtant la chose se fit, inexplicablement mystérieuse et irrationnelle, bouleversant mes sens à jamais.
    J’avais monté les deux étages qui séparent nos appartements respectifs afin d’emprunter un bouquin que son fils possédait et que je voulais lire. Ce n’était pas un faux prétexte mais bel et bien le but de ma visite. Les évènements se sont enchaînés sans aucune préméditation de ma part. Si je devais imaginer qu’une relation de telle nature devait s’établir avec un membre de cette famille, c’est sa fille Clémence que j’aurais choisi, qui était une fille délurée et sensuelle, ou bien le fils Joël, joli blond aux yeux bleus qui hante mes rêveries érotiques depuis longtemps, mais en aucun cas le père. Cependant les circonstances sont des plus favorables. Toute la famille est en vacances et il doit les rejoindre dans deux semaines. Il est donc seul par cette après-midi torride et Francis m’invite à partager une bière avec lui, histoire de casser l’ennui mortel de ce dimanche caniculaire. J’accepte et nous nous asseyons face à face à la table de la salle à manger.
    Pourquoi mon pied frôle t-il le sien ? Si un jour je peux répondre à cette question je connaîtrais les raisons de mon comportement. Mais je ne peux expliquer mon geste, ni comment j’ai pu oser le commettre. Tout ce qui suit découle de cette action. Dès que mes orteils nus entrent en contact avec sa peau les faits s’enchaînent irrémédiablement! Son mutisme redouble ma hardiesse, encourage mes élans. Plus rien n’est interdit et je ne me refuse rien. Le fruit est trop mur et tentant pour que je n’y morde pas à pleines dents. Amour de circonstance et de hasard. La lourdeur de l’atmosphère, la pénombre de la pièce, tout contribue à cet inexorable aboutissement.
    Les faits sont incontestables dans leur brutalité. Je bascule dans un univers irrationnel, les sens en ébullition. Oui ce sont eux qui prennent les rennes, ils sont les maîtres de mes actes. Mes jambes tremblent, ma gorge se noue, le désir violent me cisaille le ventre parcouru de spasmes d’impatience. Mon corps veut quelque chose et l’objet de ce désir est là devant lui. M’agenouiller aux pieds de l’homme lascif, défaire le bouton et la fermeture éclair de son pantalon est l’affaire de quelques secondes. Ma main s’introduit dans le slip, presse, palpe légère et sure. Cette main est ma main. Le garçon penché sur ce ventre d’homme mûr c’est moi. Je fais un effort violent pour m’en persuader à travers la brume qui imprègne mon cerveau. Ma bouche est envahie par le goût acre du mélange de sueur et d’urine qui caractérise les parties génitales trop longtemps confinées dans un slip en été. Puis la sensation du membre qui peu à peu s’anime, s’échauffe en se gorgeant de sang et fini par remplir ma bouche, ferme et épanoui. Tout va vite, trop vite, qu’importe. Il doit comprendre combien il me bouleverse. Je veux qu’il me désire, devenir pour lui aussi indispensable que l’air qu’il respire. Le sperme coule dans ma bouche en abondance, c’est épais insipide et tiède. De sa gorge s’échappe un râle léger qui se prolonge en écho à travers la pièce plongée dans la pénombre. Cette lamentation résonne en moi comme un cri de victoire. Le bassin se soulève, vient à la rencontre de l’insoutenable fellation que je prolonge au-delà de son achèvement. Je veux retenir son plaisir, figer le temps au paroxysme de l’ivresse érotique qui m'envahit…

    Soir d'été torride (2)


    ...Francis est allongé sur le divan, ses yeux mi-clos jettent sur moi un regard fatigué et incrédule. Il semble ne pas croire en ce qui lui arrive, sonné. Prend t-il seulement conscience de l’énorme bouleversement au fond de mon être ? Non, sûrement pas.
    Mon imagination me joue des tours. Il pense simplement qu’il est agréable de se faire tailler une pipe quand on est un peu bourré ! Bien sur c’est moins romantique et plutôt sordide, mais certainement plus proche de sa vérité. Qu’importe puisque j’y trouve mon compte. Oui, j’ai bien l’intention de profiter de l’occasion offerte pour savoir si je suis capable de satisfaire un homme et de concrétiser mes rêves.
    Profitant de la mansuétude de mon hôte, j’enjambe le corps étendu et je m’assois à califourchon sur son ventre. Mes mains caressent doucement la poitrine glabre, les épaules, les bras. Du bout des doigts je parcours le visage anguleux à la barbe mal rasée. Mon inexplicable envie de ce corps n’est pas retombé d’un pouce. Mon cœur s’accélère, s’emballe, mon ventre appelle, exige d’être assailli, rempli. De toute mon âme je réclame son sexe, j’ai besoin de son sexe, je le veux en moi, dans moi, qu’il me pénètre, lance sublime, merveilleux dard. Écartelé, je le fais glisser à l’intérieur, je le sens progresser repousser les obstacles, envahir mes entrailles. Il est au fond à présent, planté jusqu’à la garde bien en place, à sa place, chez lui dans ce fourreau si chaud et accueillant.
    Il me baise, je suis au paradis. Ma joie est immense, bien au delà de ce que j’imaginais. J’ai envie de rire, de crier mon bonheur à la face de celui qui en est la source. Le rythme soudain s’accélère, devient frénésie. C’est brutal, enivrant. D’une main ferme il saisit mon membre tendu qui s’agite en tous sens devant ses yeux. Il le serre avec rudesse et entame une masturbation douloureusement maladroite.
    Néanmoins je jouis immédiatement, expulsant la première giclée jusqu’au visage de l’homme. Le reste souille la poitrine et le ventre. Je me penche et lèche ma sécrétion sur la face empourprée. Son visage est brûlant d’émotion, un spasme nerveux soudain le traverse et je comprends qu’il est en train de jouir à son tour. Il m’inonde, lâchant sa semence au plus profond de mon corps. Dans cette sombre cavité rectale il expulse le produit de son plaisir. Sa bouche est tordue, béante, cherchant l’air comme un nageur asphyxié. Aucun son ne sort de cette gorge déployée. Je suis impressionné, un peu effrayé aussi. Jamais je n’avais assisté au spectacle d’un homme au comble de sa félicité. De cette extase j’en suis à l’origine, voila peut être ce qui me fait le plus peur, car tout en l’ayant désiré ardemment je prends enfin conscience à quel point tout cela est sérieux. Car je ne peux nier que je suis à l’origine de tout. Que j’ai allumé mon partenaire au delà de toute décence sans la moindre retenue, même si sa résistance fut totalement inexistante. Mais pouvait-il en être autrement ? Je ne le pense pas car je savais, je pressentais que sous cette apparence de maturité virile je découvrirais un homme facile et malléable, entièrement préoccupé par son propre plaisir et portant une haute estime à son irrésistible attirance. Vaniteux de ce qui pend entre ses cuisses au point d’en démontrer les talents des que l’occasion se présente. Dans ces conditions il ne pouvait pas me repousser, nier l’attirance qu’il éprouve pour moi et refuser l’opportunité de flatter sa vanité machiste.
    Ce faisant il assouvit le fantasme longtemps inhibé, de se frotter à la peau fraîche d’un tout jeune homme, d’en être l’initiateur, le mentor. Puisque ce garçon en veut il va en avoir. Il va comprendre qu’on ne peut provoquer un homme tel que lui sans en subir les conséquences. Jusque là il s’est laissé faire avec complaisance, flatté de l’intérêt qu’on lui témoigne, étourdi par l’alcool et la confusion des sentiments qui se bousculent. Maintenant c’est fini. Il va lui en mettre plein son cul puisque c’est pour cela qu’il est venu. Pas compliqué le bonhomme, y’a qua demander !
    Alors la bête se réveille, elle se lève, forte et souple, les yeux fixés sur sa proie offerte et consentante. Mes hanches sont saisies par deux mains vigoureuses, mes fesses très blanches forment dans la pénombre deux grandes taches mates. Elles sont relevées très haut, collines cambrées parfaitement symétriques séparées par un profond sillon sombre et mystérieux. Mais l’homme possède l’outil pour labourer ce sillon là. Il le tient dans sa main, le flatte, l’affûte pour le durcir comme le soc d’une charrue. Enfin il l’enfonce profondément d’un seul mouvement.
    Moi qui le croyais épuisé, assommé, il se révèle combatif, inventif, superbe. Une heure durant, avec audace et tallent, il me baise encore et encore. Osant des positions dont je ne soupçonnais pas qu’elles fussent réalisables. M’y plaçant comme un pantin désarticulé qui obéit à ses moindres caprices. Ébloui, comblé, j’en suis réduit à subir passivement ses assauts répétés et brutaux. J’en ai le cul en feu à force d’être si énergiquement sodomisé. Pour mon dépucelage il me gâte l’animal! N’y tenant plus je demande grâce. Je le supplie d’en finir avec ses va et viens interminables qui m'exposent le fondement. Il me lâche enfin, mais c’est un court répit qu’il m’accorde.
    Juste le temps de vider une énième canette et voilà qu’il revient pour me reprendre.
    Ses longs bras aux coudes saillants, doués d’une force surprenante, écartent très largement mes jambes, laissant béante l’ouverture déformée dans laquelle il s’engouffre à nouveau. Comme incapable de résister à l’attrait de cet orifice complaisamment offert, volontairement abandonné à son insatiable faim. En quelques heures cet homme m’aura tout pris, comme un voleur lubrique, un pillard sans scrupule ni morale. Certes je l’ai bien cherché, je ne peux le nier, au contraire, je le revendique. Au-delà de la douleur locale que j’éprouve et que je sais passagère, je suis fier et heureux d’avoir su provoquer un tel déchaînement de passions et de désirs. D’avoir ouvert un si grand appétit chez mon partenaire, de combler si généreusement sa libido apparemment inépuisable.
    Je suis totalement incapable de préciser combien de temps dure cette ultime saillie.
    Je sais seulement que ce soir là je retourne chez moi totalement brisé, dans un épuisement physique extrême. Je me couche et m’endort aussitôt, terrassé par les émotions de cette exceptionnelle journée.
    (À suivre) Récit53

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